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Epicurisme autour du fondant aux noisettes

Julien Fournier

Vous connaissez la ville d’Orthez ? Paisible bourgade du Béarn, je devais m’y rendre pour continuer mon chemin épicurien, et affûter mes armes. En effet, j’avais rendez-vous avec un délicieux sujet, qui me promettait un futur site plus que ficelé. Lui comme moi ne connaissions rien du tissu gastronomique local, mais nous avions tout de même une belle dalle qui allait nous faire prendre un risque maximal. Se jeter à nombril perdu dans une auberge imprécise n’est à vrai dire pas dans mes habitudes. J’estime plutôt le confort d’un choix sans inquiétude. Bref, dirigeons-nous vers une maison avec une chouette terrasse ombragée, et si Dieu le veut, un sympathique manger.

Carte aussi courte que la queue d’un perroquet, la première impression m’était positive grâce à un choix varié, pour le plaisir des nos papilles qui, espérons, deviennent expressives. Le brigand en face de moi optait assez rapidement pour un burger à pain brioché. Le bipède, pourtant suceur d’écailles à l’habitude, aspirait à se remplir l’entonnoir pour peu se sustenter le soir. Aussi, connaissant le chenapan, je savais déjà qu’il finirait par une coquinerie sucrée pour clore ce brave déjeuner. Monsieur est en bonne santé…

Et vous ? Et moi pardi, envoyez-moi des tendres gnocchis ! Ma curiosité pour adopter ce mets était aussi puissante qu’une pénétration de Jonathan Danty. Façon carbonara, dois-je vraiment vous justifier ma joie ? À peine nos plats commandés, que nous avions juste le temps de cligner des yeux avant leur arrivée. Je dois vous avouer mes vigoureux vermisseaux, que cette rapidité d’exécution pourrait faire craindre une promesse menée en bateau. Contre toute attente, après une belle première mastique, mon plaisir montait en flèche. Diable, je ne savais pas que la Venise du Béarn offrirait un voyage correct vers la botte ensoleillée. Quelques coups de trident plus tard, me voici nez à nez avec une gloutonnerie en forme de péché… J’ai pris un dessert nom d’une pipe en bois d’acajou !

À la lecture du roman gourmand en début de repas, j’avais repéré un pervers fondant aux noisettes, accompagné d’amandes et de ses éclats. Si je ne saute pas de branche en branche comme un écureuil, je partage son affection pour la graine se trouvant perchée sur son noisetier. Mon dernier bilan sanguin étant aussi positif que Lance Amstrong jadis, je pouvais me permettre quelques voyages, où le glucose serait la principale cause. De plus, la persifleuse serveuse venait de me vanter les bienfaits de ma conclusion heureuse. Les châtiments seraient terribles en cas de déception, lui dis-je !

Coquin de sort, elle ne m’avait pas menti la limace ! Le réconfort qu’apportait cet amas sucré était bien plus puissant qu’à Disney un câlin de Mickey. Je faisais racler ma cuillère dans chaque entrailles de ma pâtisserie, avec la curiosité d’un paparazzi. À ce moment précis, ce n’était plus la faim que m’étouffait mais la gourmandise avec tous ses excès. Mazette, mon œuvre de gros lard tournée vers le bec même pas finie, que je me devais d’accélérer la cadence afin de tamponner mes activités. J’avais eu la bonne idée de prévoir pour le soir une autre dégustation de vie ! Je ferai donc mon rot dans la voiture, avant d’enchaîner ma prochaine gamelle désirée.

Lorsque la professionnelle se rapprochait pour débarrasser, et ainsi me questionner, j’étais dans la nécessité de lui dire qu’elle avait raison. Son conseil avisé lui ouvrirait-elle les portes d’un cabinet de satisfaction ? En tout cas, prendre quelques grammes sur le site d’Orthez est un programme fondant beaucoup de perspectives.

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