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Epicurisme autour du fish and chips

Julien Fournier

Vous le savez, je définis Chroniques épicuriennes comme étant un espace de convivialité pour lecteurs affamés. J’aime décrire les moments de gloutonnerie que je passe, avec une sincérité plus franche que celle de Cahuzac devant l’assemblée de France. L’avantage avec l’épicurisme se trouve dans une jouissance large, m’amenant à m’extasier devant une langouste, du foie gras et même un morceau pané de pêche au large. D’ailleurs, le menu du jour m’entraîne en voyage vers les îles Britanniques, là où théoriquement la gastronomie est un vrai hic.

Mon orgiaque destinée m’avait donc acheminé vers un nouveau lieu, dont le concept tourne autour de la street food. Au programme, de la divine friture, des burgers montés avec la précision d’un électricien devant un lustre, et nos têtes de sympathiques rustres. J’avais ce midi-là, la responsabilité de faire découvrir cette fabrique du bon à un bipède travaillant dans la communication. Heureusement avec lui, le langage universel de la compréhension se nomme partage. À travers l’écran vous me lisez, en mangeant avec moi vous discutez.

Il faut le dire, l’asticot n’a pas l’appétit d’un ours polaire, mais d’autres qualités viennent compenser le manque d’activité de sa molaire. Il jettera son dévolu sur un bol de pelouse, que j’aurais appelé la salade des gens heureux. Diable, mais le lapin est à l’aise devant sa verdure loin d’être mauvaise ! Personnellement, j’avais faim. Je demandais donc en entrée quelques arancini, qui dégoulinaient de parmesan par des petits trous gourmands. Les sphères gorgées de désir allaient me faire patienter jusqu’au Fish and chips que j’avais ensuite réclamé.

Diable, que mon souhait est rare, tant je me fiche d’habitude assez royalement du fish. Évidemment que je préfère avoir un turbo dans mon assiette que dans ma voiture, mais du cabillaud chapeluré… Nous ne sommes pas Anglais nom d’une pipe en grès ! Bref, l’envie était présente de gobichonner avec les doigts, en buvant un soda glycérique, mais dans un endroit où la cuisine n’est pas utopique. Huilons nos boudoirs, et continuons à nous émouvoir.

Il y avait un beau bouquet devant mon groin de benêt. L’ensemble reposait dans du papier journal, lu le matin même par Lulu dit « La Suze facile ». Le recyclage n’a ni odeur, et encore moins de profil. Trêve de filouterie, l’hygiène était incontestablement présente et ma délectation rassurante. Le poisson, même emprisonné dans sa cage dorée, vivait en bouche dans mes saliveuses eaux. L’océan d’ADN qui s’offrait à lui serait son dernier tourbillon de vie, avant son passage dans mon estomac pour un bon dodo. La fritaille, elle, me suggérait la baignade dans un étang de sauce tartare. Comme pour faire plaisir il n’est jamais trop tard, je trempais les filles copieusement tout en mastiquant la bestiole à nageoires. Aussi, n’étant pas citron ni ci-con, je laissais le quartier aussi propre que je l’avais trouvé. De l’éducation… Et surtout, un délicieux moment.

Le repas se terminait, et mon annulaire était aussi brillant que BHL. Il était l’heure de se lotionner énergiquement les pognes, puis de remercier le gargotier de rue pour sa belle besogne. C’était le strict minimum pour moi de goûter cette tambouille de street. Si en plus, nous ne sommes plus obligés de déguster un fish and chips sous la grisaille de Blackpool, alors je n’ai qu’une chose à vous dire : Ça roule ma poule.

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