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Epicurisme autour du cochon de lait

Julien Fournier

Vous vous souvenez quand je vous comptais ma ripaille d’une belle omelette au jambon dans un établissement bayonnais ? Et bien j’ai récidivé dans ce lieu de perversion calorique avec un goûteux cochon de lait… Vendredi dernier en fin de matinée, un ami aimant autant la gamelle que Poutine le judo m’avait joint pour connaître l’état de ma faim. J’avais de suite rassuré le glouton d’Ahetze qu’elle était avancée. Le rendez-vous était donc pris devant la fabrique gustative que nous nous apprêtions à dévaliser. L’odeur de la cuisine familiale nous arrivait au renifloir alors que nous n’étions même pas encore entrés. Inutile d’être un chien truffier pour trouver la direction de notre déjeuner…

Mon compagnon de graille m’avait gentiment laissé la banquette car il considérait que je pouvais encore me faufiler dans une enveloppe. Tant qu’il ne me collait pas un timbre, je voulais bien qu’il joue au facteur en m’apportant une bonne nouvelle. Cela tombait bien, le pitre souhaitait boire une larme. La voilà la belle aubaine ! À mon habitude, un petit blanc venait rafraîchir mon tube digestif tandis que mon ami faisait confiance au houblon pour l’apéritif. La gloutonnerie venait alors nous accoster, lorsque la gentille dame venait susciter notre intérêt en nous chantant le Manger.

– « Messieurs, en plat du jour nous avons du poisson. On a un… »

– « On va vous prendre les cartes merci. »

La gredine pensait sûrement que le vendredi serait saint pour nous, alors qu’il s’annonçait au minimum pas fin. Rapidement, une évidence nous sautait aux yeux quand nous découvrions que l’on pouvait mastiquer un porcelet.

– « Oui. Servi avec des frites. »

En avant Guingamp pour l’animal, que mon acolyte et moi vénérons tant. Si tout est bon dans le cochon, le principal reste avec qui nous le consommons. Et là je dois dire que j’avais en face de ma trombine un beau petit poulet de grain, qui n’allait pas laisser sa part aux chiens. Si nous pistions de loin les assiettes colorées qui allaient nous servir de festin, nous n’oubliions pas de nous humidifier fréquemment le jarret. Le polisson n’avait pas de consultations l’après-midi.

La bête arrivait sur notre table aussi fièrement que Zemmour lors de son meeting au Trocadéro. La différence notable était qu’ici la couleur n’était jamais de trop. Le cochonnet était magnifiquement assaisonné, légèrement moutardé à vous faire monter le piquet. Les poivrons, d’un rouge éclatant rappelant la pensée de Mao, venaient apporter les inaltérables saveurs de notre pays de cœur. Les oignons, translucides tels les eaux des Bahamas allaient nous permettre de lâcher quelques jolis gaz. Comme aurait dit jadis Clara Morgane…

– « Le tout en bouche marchait magistralement. »

Les portions de frites qui accompagnaient le jeune goret finissaient de nous rassasier. Nos nombrils partaient en éclaireur pendant que nos corps priaient la sieste et son heure. Alors que mon partenaire de godaille me quittait en espérant bientôt nous retrouver, je lui affirmais la nécessité. Croûte que croûte.

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