Ma Guinness,
Aujourd’hui, jour de Saint-Patrick, nous devons nous prosterner devant ta beauté inouïe.
À tes côtés, nous nous sentons privilégiés, tant ton caractère nous stupéfait.
Riche et onctueuse, chacun de nous rêverait de te brasser de façon affectueuse.
Conçue pour les palais voluptueux, ta robe noire ensorcèle nos vœux les plus pernicieux.
Lorsque je te porte à ma bouche, ta délicatesse me donne envie de t’engloutir avec une motivation peu farouche.
Et quand je te guide vers mon embouchure, ta robustesse met en lumière ma velléité que le combat dur.
Coiffée d’une mousse blanche, tu es constamment endimanchée tel un Perrier avec sa tranche.
En pression, tu dois être tirée deux fois, comme jadis les plus respectueuses filles de joie.
Ton goût caramélisé, avec de légères notes de café, nappe nos gosiers avec la suavité d’une danseuse Vahiné.
Que dire de tes apports bienfaiteurs, nous permettant de manger en jouissant de ton élixir caresseur.
Nous ne saurions te résumer à une simple consommation, tant tu représentes une authentique institution.
Merci à Arthur de t’avoir enfanté, et de me permettre de te déguster sans avoir besoin de me presser.