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Epicurisme autour du saucisse lentilles

Julien Fournier

Quand ta moitié t’annonce sur les coups de dix heures et demi qu’à midi c’est «Saucisse lentilles», tu sais que tu ne te feras pas prier à moitié ! La projection d’un après-midi lourd de la sacoche mais avec le cœur léger est sans hésiter une riche idée. La flatulence s’annonce aérienne et le nez de ma divine à la peine.

Lorsque je croque dans une Montbéliard, je me dis que j’ai de la chance qu’elle vienne à moi, et non le contraire. Je n’aurais sinon jamais connu le goût de cette longueur culinaire. L’intérêt de voyager à Sochaux et sa région s’apparente à devenir végétarien. C’est une voie sans issue.

A peine le temps d’enfiler un survêtement un peu grand, que ma soprano de compagnie m’appelle à la pitance. Quelle chance ! L’assiette creuse autant que mon ventre. Devant le museau, elle se dresse tel un roseau balayé par le vent, légèrement convexe mais sans complexe. S’il faut savoir prendre la vie par le bon bout, l’avantage avec la saucisse est qu’il y en a deux. Aussi appétissant l’un que l’autre.

Le cochon flotte sur une mer de perles vertes s’apparentant à la mer Morte. Impossible pour «Babe» de couler. C’est lui qui met les lentilles à ses pieds ! Mazette, quelle prestance. Le sujet arrivant sur mon palais, l’incendie vient d’être déclaré. Respecter un «Saucisse lentilles», c’est accepter d’avoir durant trois jours la langue brulée. Au diable les pompiers, laissez-moi continuer ! Les quelques patates en guise de soldats du feu feront le « job » bien mieux. Mon assiette se vide alors que la table commence à avancer vers mon bide. A moins que ça soit le contraire… Le moment de lorgner sur le canapé peut commencer. Mon plat d’hiver est bientôt souvenir. Il me faut rapidement quelque chose pour me soutenir.

Dans ma tête, mon futur programme est encore abstrait. Il ne me reste plus qu’à consulter le programme télé afin de me rassurer. « Y a t’il un grand prix de F1 afin que pendant 56 tours je me fasse chier ? ». Affirmatif mon capitaine, la sieste s’annonce intense et les appels d’air immenses. Mon œil droit fermé à peine depuis trois minutes que ma femme me réveille en me demandant s’il y a de l’orage. Le ciel est pourtant d’un grand bleu. Il n’y a pas besoin d’être Evelyne Deliat pour savoir que ce n’était pas ça.

A midi, c’était « Saucisse lentilles ».

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